Censée protéger la France d’une nouvelle attaque allemande, la ligne Maginot ne parviendra pas à justifier le coût de sa construction. La contournant par les Ardennes, la Wehrmacht ne mettra que quelques mois à vaincre l’Armée Française. Cette incontestable victoire ne doit toutefois pas occulter que Berlin a qualifié cet ouvrage d’objectif majeur. Il ne faut d’ailleurs pas chercher plus loin la justification du 80cm Kanone (Dora), la plus grosse bouche à feu sur rails jamais conçue. A une échelle bien plus modeste, la Heer cherche à se doter de Schartenbrecher, dont la vocation initiale est de s’approcher sans trop de risque des bunkers francais et de les éliminer à coups d’obus explosifs.

Fin 1938, le bureau de l’armement allemand charge la fime Krupp de développer un blindé capable d’engager les fortifications de la ligne Maginot. Ce Schartenbrecher doit être armé d’une pièce d’artillerie de gros calibre nantie d’un projectile explosif efficient, afin de détruire un bunker en tir direct.

Bien entendu, l’embarquement d’une tel matériel n’est pas une tâche aisée compte tenu de l’état de la technologie d’avant guerre. Un compromis entre poids / puissance / encombrement est alors fait en optant pour un canon de 105 mm. Krupp est donc sollicité pour mettre au point un véhicule d’assaut motorisé par un bloc de 180 cv ou 320 cv.

Ce contrat porte sur 2 démonstrateurs désignés «Panzerselbstfahrlafette IVa» mais hélas les ingénieurs se heurtent aux mensurations et au recul bien trop élevés du canon K18 de 105 mm. Des caractéristiques qui ne facilitent pas son intégration sur un châssis chenillé.

Dès lors, les spécifications réclamées ne peuvent être respectées. Mais les problèmes de conception ne font que commencer...