Armement gros calibre


Egalement utilisée sur le BMD-1, la tourelle conique accueille l'armement principal : une pièce de 73 mm 2A28 Grom, dite à basse pression. Une caractéristique qui limite les problèmes de recul de la culasse mais réduit considérablement la vitesse initiale des projectiles. Si la tourelle peut tourner sur 360°, le canon n'est pas utilisable sur cet arc complet, car la présence d'un projecteur infrarouge à poste sur la trappe du commandant de bord oblige le tireur à relever le tube pour ne pas l'écraser. Il existe donc une zone morte entre 10h et 11h sur l'avant du véhicule. Il en va de même sur l'arrière lorsque les trappes de toit permettant la sortie des 8 soldats sont ouvertes.

Le projecteur infrarouge a été démonté sur ce BMP-1 pour s'adapter aux dangers du combat urbain
Le projecteur infrarouge a été démonté sur ce BMP-1 pour s'adapter aux dangers du combat urbain

Le canon de 73 mm est semi-automatique et alimenté par un noria de 40 munitions situées dans l'anneau de tourelle. La cadence de tir se situe entre 8 et 10 coups par minute si le mécanisme de chargement est bien entretenu. Ce dernier impose au tireur de replacer le tube à une élévation de 3° pour que le rechargement puisse s'effectuer. L'arme peut être ravitaillée manuellement, et certaines unités vont supprimer ce chargeur automatique tout en conservant le magasin pour entreposer les munitions. Peu résistant, ce chargeur ne peut utiliser les munitions à haute pouvoir explosif OG-15V introduits en 1974 sous peine d'être gravement endommagé.

Ce tube de 73 mm emploie les mêmes munitions que le canon sans recul SPG-9, mais avec une charge propulsive réduite et adaptée. Des obus PG-15V à charge creuse sont destinés à engager les chars moyens ennemis. Avec jusqu'à 350 mm d'acier perforé, ils peuvent détruire tous les blindés en service dans les armées occidentales au cours des années 1970. Performance qui est portée à 400 mm avec le PG-9. Néanmoins, leur manque de précision du fait de la faible vitesse initiale les rend inopérants au-delà de 500 mètres. En outre, le tireur ne peut faire feu que si le blindé est arrêté, du fait de la non-stabilisation de la tourelle.

 

Le tube de 73 mm offre une bonne puissance de feu pour appuyer l'infanterie débarquée
Le tube de 73 mm offre une bonne puissance de feu pour appuyer l'infanterie débarquée

Bien que puissant, le 2A28 Grom manque d'allonge, et une rampe pour missile antichars est montée sur son masque pour engager des cibles à longue distance ( jusqu'à 3000 mètres ) grâce aux différentes versions du Malyutka ( nom de code OTAN Sagger ) qui peuvent percer jusqu'à 400 mm de blindage. Filoguidés, ces missiles demandent toutefois un certain entrainement et une grande dextérité. Le tireur les guide via un joystick et impose que le véhicule soit à l'arrêt complet pour que les mouvements du terrain ne viennent pas perturber le guidage.

Fixée au dessus du canon, une rampe permet le tir de missile antichar
Fixée au dessus du canon, une rampe permet le tir de missile antichar

Deux missiles sont transportés dans le compartiment de combat, deux autres à l'extérieur et un en position de tir. Ces armes ne sont utilisables que de jour, du fait de l'absence de viseur infrarouge, et leur faible vitesse initiale, si elle facilite le guidage à vue, laisse le temps à la cible de prendre une position moins risquée et ainsi éventuellement d'espérer échapper à la visée du tireur. La vitesse de la séquence d'engagement est aussi trop longue, et la distance minimale de tir ( 500 mètres ) les rend aussi tactiquement difficiles à utiliser, surtout que tant que le missile est en vol, il est impossible d'en "recharger" un nouveau. Enfin, une mitrailleuse de 7,62 PKT est installée à droite du tube.

Gros plan sur la mitrailleuse coaxiale en phase de tir
Gros plan sur la mitrailleuse coaxiale en phase de tir

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