Bilan


D’une manière générale, le M18 n’est pas une franche réussite. Il est le fruit d’un fragile équilibre entre vitesse, puissance de feu et protection qui n’a pas été trouvé. La vitesse reste l’obsession des militaires américains qui ont confondus vitesse et mobilité. Ainsi cette confusion a engendré des erreurs de conception et d’ergonomie.

Le M18 se révèle être un engin polyvalent utilisé dans toutes les situations sauf celle pour laquelle il est destiné
Le M18 se révèle être un engin polyvalent utilisé dans toutes les situations sauf celle pour laquelle il est destiné

La mission première d’un chasseur de char est la destruction des forces blindés ennemis. Or, les Hellcat ont été peu engagés dans ce rôle du fait de leur armement trop faible face aux lourds chars allemands. Pire, il est à peine meilleur que le char moyen M4 Sherman en matière de puissance de feu, pourtant mieux pensé en terme d’ergonomie et bien mieux protégé.

Ses quelques coups d’éclats sont avant tout à mettre sur l’entraînement et l’audace des équipages, pourtant particulièrement exposés aux tirs de snipers ou aux jets de grenade. Avant même la fin de la guerre, le concept de chasseur de char américain est devenu obsolète et les peu nombreux M36 présents en fin de guerre n’apporte pas de profonds changements.

Ce M18 dépasse un Pz IV détruit durant la bataille des Ardennes, où ce sont illustrés les Hellcat
Ce M18 dépasse un Pz IV détruit durant la bataille des Ardennes, où ce sont illustrés les Hellcat

L’armistice signée, plusieurs centaines de Hellcat sont retirés du service et mis sur le marché de l’occasion. De nombreux pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud vont se les arracher. 250 exemplaires sont aussi livrés à la jeune nation Yougoslavie au début des années 1950. Ces chars participeront en grande partie aux combats de la terrible guerre civile du milieu des années 1990.


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