Une stratégie différente


Le M6 est fin prêt.

Cependant, ses performances dynamiques sont très en dessous des espérances. Malgré un moteur puissant, les 57,4 tonnes du M6 ne dépassent pas les 35km/h sur route.

Son blindage, équivalent à celui d'un KV soviétique, ne fait plus pencher la balance en sa faveur avec l'arrivée des nouveaux chars lourds Tigre allemands.

Les équipages se plaignent également de sa fiabilité perfectible, de sa hauteur excessive et du manque d'ergonomie dans le compartiment de combat.

On se rend mieux contre de l'immensité du M6, qui pose ici à coté d'un M5 Stuart
On se rend mieux contre de l'immensité du M6, qui pose ici à coté d'un M5 Stuart

En septembre 1942, la planification industrielle est mise en perspective avec la stratégie américaine. Washington veut miser sur la quantité de matériel afin de mécaniser au plus vite ses propres divisions et celles des Alliés.

 

Or les M6 et M6A1 ne rentrent pas dans le moule de la standardisation que Washington souhaite, à cause de leur fort coût de production et leur difficile fabrication.

 

Les M6 sont alors en concurrence directe avec les nouveaux chars moyens M4 Sherman.

Ces derniers compensent leurs insuffisances tactiques ( blindage, armement ) par des avantages stratégiques indéniables ( fiabilité, quantité, coût, rapidité de production).

Le M4 Sherman mieux adapté à la production massive, gagne sans suspense le comparatif.

 

La production des M6 s'arrête en mars 1943 au profit du Sherman.

Ainsi, on été construits depuis le début de la production, 8 exemplaires du M6, 12 exemplaires du M6A1 et 20 exemplaires du T1E1, aussi nommé officieusement M6A2

Le M4 Sherman, plus rapide et plus simple à produire destitue le M6 de son rang de char opérationnel
Le M4 Sherman, plus rapide et plus simple à produire destitue le M6 de son rang de char opérationnel

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