Un moteur à choisir


Une question reste cependant en suspend : quelle motorisation choisir pour le futur blindé ? Un version du moteur d’aviation allemand Junkers Jumo est un temps envisagé avant d’être abandonné. La solution est finalement trouvée en montant transversalement deux propulseurs produits par AEC. Ces derniers ont d’ailleurs déjà fait leurs preuves car ils équipent également les célèbres bus à étage londoniens. Il est amusant de noter que cette idée avait déjà été adoptée pour les chars Whippet en 1917.

Le Matilda a besoin d'un moteur adapté à son emploi
Le Matilda a besoin d'un moteur adapté à son emploi

En l'occurrence, dans le cas qui nous occupe, il s’agit de deux 6 cylindres développant 87 cv à 2000 tr/m implantés côte à côte dans la moitié arrière du char. Cependant, l’utilisation de deux moteurs n’a jamais été un compromis totalement satisfaisant. Au-delà du fait que le temps de maintenance est double et que le consommation de graisse et d’huile est importante, il est nécessaire que la puissance fournie par les deux moteurs soit parfaitement équilibrée et surtout synchronisée. Dans le cas contraire, il en résulte une usure prématurée des blocs de propulsion.

Synchroniser les moteurs s'avèrent être une tâche difficile, qui donnera du fil à retordre aux ingénieurs et aux mécaniciens
Synchroniser les moteurs s'avèrent être une tâche difficile, qui donnera du fil à retordre aux ingénieurs et aux mécaniciens

Le seul véritable avantage est qu’il donne la capacité au char de rentrer dans un atelier de réparation par ses propres moyens si l’un des deux moteurs tombe en panne. A noter que la procédure de démarrage est particulièrement fastidieuse. Les deux moteurs doivent d’abord être débrayés à l’aide d’une manivelle située dans le compartiment de combat avant de n’être mécaniquement accouplés qu’après avoir été mis en route.


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