Haute mobilité


Le poids total atteint les 60 tonnes. Compte tenu de sa particularité technique, cela demeure raisonnable. A titre de comparaison, le T-10, dernier rejeton de la famille des «Staline», bien plus classique affiche 52 tonnes sur la balance. De façon à contenir la masse en charge, les ingénieurs ont soigneusement pensés chaque élément en chassant les moindres kilogrammes superflus.

Grâce à son train de roulement à quatre chenilles, l’Objekt 279 affiche une pression massique record de 0,60 kg/cm². Soit grosso modo les mêmes valeurs qu’un char léger. Encore à titre de comparaison, l’IS-3m revendique une pression au sol de 0,82 kg/cm² pour 11 tonnes de moins !

Les poutres longitudinales servent également de réservoir à carburant
Les poutres longitudinales servent également de réservoir à carburant

De manière à garantir des hautes performances, 2 moteurs 16 cylindres diesel sont testés : le DG-1000 développant 950 cv à 2500 tr/min et le 2DG-8M fort de 1000 cv à 2400 tr/min. C’est ce dernier qui est finalement installé. Grâce à lui, le blindé soviétique atteint les 55 km/h sur route. Sa vélocité surclasse les lourds chars occidentaux qui peinent à dépasser les 30 km/h.

Par contre, le moteur développe un couple extrêmement important, incompatible avec les boîtes de vitesses classiques qui équipent les blindés soviétiques. Les choix des ingénieurs se porte alors sur une boîte de vitesse inédite semi-automatique à 3 rapports. Son installation est une véritable révolution en terme de confort de conduite pour le pilote. Si la situation s’est considérablement améliorée depuis les premiers KV-1, et leur marteau destiné à «faciliter» le passage des rapports, les pilotages des chars russes conserve son caractère physique. L’apparition d’une transmission moderne sur l’Objekt 279 aide considérablement le pilote, tout en lui garantissant une certaine fraîcheur sur trajet long.

La motorisation et la transmission sont très modernes pour l'époque
La motorisation et la transmission sont très modernes pour l'époque

L’emplacement particulier des réservoirs permet d’en augmenter la taille, de telle sorte que l’autonomie atteint les 300 km sur route.


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