Classique et moderne


D’un point de vue architectural, le LT vz.35 est classique des blindés de 1930 : taille réduite, cuirasse assez légère, utilisation abondante de rivets et de vis, configuration traditionnelle de l’équipage. Toutes en angles et sans inclinaisons, la silhouette du LT vz.35 ne facilite pas les ricochets de projectiles. Pire, la légère inclinaison vers l’avant de la trappe du conducteur la rend vulnérable aux tirs directs.

Performants et bien aimé de leurs équipages, les LT vz.35 cachent leur jeu sous une allure modeste
Performants et bien aimé de leurs équipages, les LT vz.35 cachent leur jeu sous une allure modeste

Concernant la transmission et la direction, les ingénieurs ont opté pour un système avant-gardisme d’assistance pneumatique. Un réservoir d’air comprimé installé dans le compartiment de combat alimente la direction, le freinage et la boite de vitesse. Lorsqu’un rapport est engagé, le suivant est présélectionné et ne nécessite qu’un embrayage pour être engagé à son tour. Révolutionnaire pour l’époque, ce procédé rend le travail du pilote moins fatiguant que sur les autres chars. En cas de défaillance, un système hydraulique de secours permet de prendre le relais. Si sa complexité a souvent été critiquée, la fréquence des pannes ne dépasse pas celle des autres blindés notamment grâce à un gros travail de correction de pannes de jeunesses. Seul bémol, de graves pannes nécessitent un retour à l’atelier car aucun atelier de campagne n’est équipé pour ce genre d’opération de maintenance.

La radio tchèque ne permettant pas de dialoguer entre char, les chefs de char utilisent encore les drapeaux
La radio tchèque ne permettant pas de dialoguer entre char, les chefs de char utilisent encore les drapeaux

Au niveau armement, le canon de 37mm affiche des performances honorables. Il est d’ailleurs facilement identifiable par son lourd frein de bouche et son compensateur de recul au dessus du canon. La pièce de Skoda est créditée de 37 mm percés à 100m, 31 mm à 500m et enfin 22 mm à 1000m. Fiable, la pièce permet un tir soutenu de 15 coups par minute. Une mitrailleuse est également installée en tourelle, mais celle ci non coaxiale est fixée sur une rotule blindée et dispose de ses propres optiques de visée. Initialement, c’est une ZB vz.50 de 7,92mm qui est installée mais remplacé au fur et à mesure par une ZB vz.37 de même calibre. Les retards de livraison de cette dernière empêcheront la dotation sur la majorité des chars, expliquant les fréquents clichés où la rotule blindée laisse place à une simple plaque d’acier.

Le petit canon de 37mm s'avère suffisament performant au début de la guerre, mais sera bien vite dépassé
Le petit canon de 37mm s'avère suffisament performant au début de la guerre, mais sera bien vite dépassé

Coté blindage, bien qu’il soit dans les standards de l’époque, la cuirasse est relativement légère avec 25mm en frontal et 15mm sur les flancs et l’arrière. N’oublions pas que le LT vz.35 est conçu comme un char de cavalerie, préférant un armement efficace et une mobilité supérieure au détriment d’une excellente protection. La tourelle, assez arrondie, bénéficie d’une petite inclinaison et également d’une protection frontale de 25mm . La rotation de la tourelle est toutefois assez lente (25-30s) car celle si s’effectue de manuellement.


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