Lancement laborieux


En janvier 1941, les 3 Objekt sont testés devant un parterre d’officiers soviétiques. Le T-126SP sort des tests gouvernementaux en réussissant toutes les épreuves, c’est d’ailleurs le premier char qui passe avec succès tous ces essais. Il est finalement désigné T-50 le 22 février 1941 et déclaré bon au service. Le résultat est, techniquement parlant, une réussite. Avec sa suspension à barre de torsion (identique au futur Tigre allemand), un moteur diesel et une cuirasse inclinée, sa conception est en avance sur son temps. Par ailleurs, sa construction fait massivement appel à la soudure et l’organisation interne de la tourelle triplace, comme sur les panzers, offre une meilleure efficacité au combat. Le chef de char peut ainsi se concentrer exclusivement sur sa tâche et dispose d’un tourelleau observation  améliorant sa vision vers l’extérieur.

Le démonstrateur est encore en bon état au musée de Kubinka
Le démonstrateur est encore en bon état au musée de Kubinka

Pour accroître la place dans le compartiment de combat, la mitrailleuse de caisse est supprimée. En dépit de cet effort, le faible volume habitable impose un recrutement des hommes selon des critères de taille.

Le T-50 dans sa version finale. Il reste assez peu de survivant dû à son faible nombre opérationnel.
Le T-50 dans sa version finale. Il reste assez peu de survivant dû à son faible nombre opérationnel.

Le dessin du char une fois finalisé, la production en série est programmée. Pour autant, les difficultés de mise au point du moteur diesel retardent considérablement son lancement. Un délai supplémentaire est alors accordé aux motoristes russes pour le fiabiliser. Tâche qu’ils ne peuvent mener à leur terme, car l’opération «Barbarossa» lancée le 22 juin 1941 par l’Allemagne, oblige Moscou à déménager ses usines, retardant encore plus l’entrée en service du T-50. Ce n’est qu’en hiver 1941-42 que la fabrication commence enfin.


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