Au fil des semaines de combat, le M18 se révèle comme un blindé fiable et particulièrement apprécié par les équipages pour son aisance dans la neige et la boue. Depuis l’opération «Cobra», les M18 parcourent en moyenne 100 à 150km par jour et certains ont couvert déjà plus de 3000km en zones opérationnelles sans aucun problème mécanique. Les équipages effectuent juste les tâches de maintenance classique, une belle preuve de la durabilité du blindé. Le nouveau moteur donne entière satisfaction ainsi que le train de roulement simple et bien suspendu. Il préfigure d’ailleurs le train de roulement des chars occidentaux modernes.

La faiblesse du blindage demeure néanmoins préoccupante et est en partie compensée par la conjugaison de sa mobilité et sa manœuvrabilité. Après des semaines de doute concernant sa survie sur le champs de bataille, les américains intègrent cette donnée et transforment ce qui semblaient être une moins-value et plus-value, rendant le M18 de plus en plus populaire. Les équipages prennent de l’expérience et s’aperçoivent au fil des combats qu’un char allemand est inoffensif en déplacement du fait de la politique d’emploi des panzers. Ainsi des techniques agressives vont être développées et très vite les M18 prennent l’ascendant sur les chars allemands.

Mais il est certain qu’en cas d’impact, les M18 ont très peu voir aucune chance de survie à cause du très faible blindage et ce à n’importe qu’elle distance. Le manque de mitrailleuse coaxiale est également un problème régulièrement soulevé dans les rapports de combat, car cette arme est particulièrement utile pour prendre à partie l’infanterie et les blindés légers ennemis. Alors le chef de char est obligé d’utiliser la mitrailleuse calibre 12,7mm situé sur la tourelle. Opération délicate car cette arme ne possède aucune protection pour son servant. Certains chefs de char refuseront même de s’en servir à cause du manque réel de protection. L’absence d’une mitrailleuse de caisse est également dommageable.

Les M18 Hellcat combattent également de manière confidentielle dans le Pacifique, notamment pour la conquête de Manille. La menace blindée est bien plus faible sur ce théâtre. Or la tourelle ouverte est un réel désavantage face aux attaques à courte distance voir suicidaires des soldats japonais. Sans réel menace blindée, les Hellcat resteront cantonnés au rôle d’appui feu de l’infanterie jusqu’à la reddition du Japon.