Les unités blindées allemandes ont subi de lourdes pertes, et il ne reste que peu de Panzer 38 (t) sur le front en cet été 1942, et la plupart d’entre eux sont relégués à des tâches de reconnaissance, de surveillance ou en appui des forces dotées de blindés plus performants tels que les Panzer III et IV réarmés. Les 179 châssis restant de la commande de 500 Ausf. G sont utilisés pour la production des Marder III, en vue de doter la Panzerwaffe de canons antichars performants mobiles, en attendant l’arrivée de la nouvelle génération de panzers moyens et lourds.
La production de châssis ne va pas cesser, puisque de nombreuses séries vont encore sortir des usines BMM. Ainsi, les châssis servent pour la construction des Marder, des canons automoteurs Grille, des Jagdpanzer 38 (t) Hetzer, des flakpanzer 38 (t) ou encore de l’Aufklärungspanzer 38 (t), véhicule de reconnaissance très performant pour l’époque, armé d’un canon de 20 mm et d’une mitrailleuse MG-42 en coaxiale.
Outre ce dernier, BMM met au point le TNH-NA, désigné dans l’armée allemande comme Panzer 38 (t) «Neuer Art», ou Panzer 38na (t) ( «neuer art» signifiant littéralement : de nouvelle construction ), blindé avec une superstructure complétement redessinée, favorisant le blindage incliné. Le char de reconnaissance possède une nouvelle tourelle, toujours armée du 37 mm, et il est motorisé par un moteur Praga V8 de 240 cv qui lui aurait donné une vitesse de 64 km/h sur route. Son armement aurait largement suffit pour prendre à partie les véhicules de reconnaissance soviétique comme les T-60 et T-70 mais aurait eu les pires difficultés à sortir vainqueur d’un duel face à un T-34 déployé pour la reconnaissance.
Certains Panzer 38 (t) sont également convertis en matériels spécifiques comme le remorquage avec le Bergepanzer 38 (t) détourellé et muni d’un treuil, de transport de munitions avec le Munitionspanzer 38 (t) détourellé et garni de casiers à obus ou encore une version destinée à la formation des équipages dans les écoles. Les tourelles récupérées sont alors positionnées le long des fortifications côtières allemandes, de la Norvège à l’Italie.