Au cours des mois de septembre et novembre 1943, les bombardements effectués par la RAF et USAAF sur les usines Alkett situées près de Berlin, stoppent les chaînes de production du StuG III, alors que le nouveau modèle n’est pas encore prêt à entrer en service. De ce fait, la situation est tout simplement catastrophique et, en cette fin d’année 1943, le risque de pénurie de blindés est bien réel, car le rendement chute de 255 StuG en octobre à 24 exemplaires en décembre 1943.
La demande est, il est vrai, très forte, du fait des pertes subies sur l’Ostfront doublées d’un besoin d’équipement pour les unités blindées notamment SS, fraîchement formées. Ces dernières en particulier absorbent, en effet, leur quota de panzers. Dans ce contexte, l’extrême polyvalence du StuG III permet de répondre, imparfaitement certes, aux desiderata de toutes les formations blindées allemandes.
De manière à ce que la troupe continue de bénéficier de ce précieux char, Hitler décide, les 6 et 7 décembre 1943, de suivre l’avis de Krupp et du bureau de l’armement concernant une alternative peu coûteuse et surtout disponible rapidement : la reconversion d’une partie des châssis de Panzer IV en automoteurs en attendant que le Sturmgeschütz neuer Art, qui prendra la désignation plus tard de jagdpanzer IV, à la plate-forme identique, prenne la suite.