Extracteur de fumée


Lors de la conception des premiers chars un problème évident est apparue : l'évacuation des gaz du à la combustion de la poudre lors du tir. En fait, lors de l'ouverture de la culasse pour charger un nouvel obus, les équipages ont remarqués que la fumée s'en échappait, provoquant rapidement la saturation dans l'air et l’asphyxie.

La première solution développé fut la ventilation du char. L'option retenue fut l'ajout d'un gros champignon au sommet de la tourelle, au fonctionnement similaire à ce que l'on trouve parfois sur les fourgons. On retrouve ce système notamment sur le char français FT-17.

La France est précurseur dans le domaine des chars et le FT-17 est déjà pourvu d'un système, archaïque certes, d'extraction de la fumée de tir
La France est précurseur dans le domaine des chars et le FT-17 est déjà pourvu d'un système, archaïque certes, d'extraction de la fumée de tir

Rapidement l'entre deux guerre mis en évidence la nécessité de développer un système spécifique, plus robuste et plus efficace.

L'aboutissement de cette réflexion est un système de ventilation forcé, utilisant un ventilateur qui expulse l'air depuis l'intérieur du tank. Cet air est recyclé par une autre petite ouverture du tank, qui peut dans certains cas être la fente utilisé par le pilote du char.

 

 

 

 

 

La ventilation forcée est l'amélioration du système du FT-17.

Bien que d'une plus grande efficacité, le système est vite mis en défaut en cas

d'utilisation intensive du canon. Sur la photo, la ventilation de char Tigre allemand

Toutefois ce système bien qu'assez efficace, provoquait un phénomène d'aspiration par le canon lors de l'ouverture de la culasse pour recharger l'arme. La combustion de la poudre ayant lieu dans la culasse, ceci faisait refouler les gaz de combustion dans le char. En cas d'usage intensif du canon il devenait rapidement nécessaire d'ouvrir une écoutille.

La solution la plus efficace et qui est toujours utilisé actuellement est l'extracteur de fumées. Ce système, utilisé pour la première fois en 1950 sur le canon anglais Royal Ordonance L7, est monté sur le tube du canon et retient en son sein les émanations de combustion afin de les libérer en utilisant l'appel d'air provoqué par la sortie de l'obus en bout de tube.

Le char japonais Type-74 dispose du canon  anglais Royal ordnance L7 de 105 mm, avec son extracteur de fumée bien visible sur le canon
Le char japonais Type-74 dispose du canon anglais Royal ordnance L7 de 105 mm, avec son extracteur de fumée bien visible sur le canon

Le système c'est sans cesse perfectionné avec diverses modifications des ailettes pour le remplissage et l'évacuation de l'extracteur de fumées, qui permettent maintenant de n'avoir plus aucuns retours de gaz à l'ouverture de la culasse. L'avantage, au delà de la sécurité pour l'équipage est de pouvoir supprimer la bouche à feu en bout de tube et ainsi laisser les fumées s'évacuer "doucement" en petit nuage et non pas en gigantesque nuage qui finit par masquer la vision du char. Il y a donc un réel gain en terme de vision pour le pilote et le chef de char.

Tous les chars modernes ont adoptés ce système, à l'image de ce Merkava 4 israélien
Tous les chars modernes ont adoptés ce système, à l'image de ce Merkava 4 israélien

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