Carapace dure


Assemblé par boulonnage, la caisse est composée de 2 compartiments bien distincts séparés par une cloison anti-feu. On y trouve ainsi le moteur 6 cylindres à l'arrière du char, placé au centre du compartiment, juste derrière la tourelle. A l'extrémité arrière du compartiment, prennent place la boite de vitesse et le fameux système Naëder, permettant au pilote de varier la vitesse de chaque chenille individuellement et de façon souple pour permettre un positionnement précis du tube de 75 mm.  Une coursive placé à sa droite, permet à l'équipage d'inspecter le compartiment moteur.

Le B1 Bis, version finalisée du premier char lourd français
Le B1 Bis, version finalisée du premier char lourd français

A l'avant, c'est le compartiment de combat, où les 4 servants sont cantonnés. Le pilote, placé à l'avant gauche derrière un glacis épais de 60 mm, est aussi le servant de la pièce de 75 mm placée à sa droite. Derrière le pilote se trouve le pourvoyeur du tube de 75 mm et aussi du canon de 47 mm en tourelle. A sa gauche, le radio qui doit composer avec un matériel obsolète en début de guerre. En effet, les premiers postes radio équipés fonctionnent en morse. Cependant, des postes radio fonctionnant en phonie seront installés. Solution à peine mieux à cause du bruit important dans le compartiment. Le dernier homme d'équipage est le chef de char, installé dans sa tourelle en acier coulé épaisse de 56 mm en frontal, une technique difficilement maitrisable et offrant une résistance structurelle bien meilleure. Ce dernier joue les "homme-orchestre", car comme souvent dans les chars français, il est débordé par la multitude de tâche, du commandement de son char à l'utilisation de sa pièce de 47 mm. Un manque de réactivité évident.

On distingue parfaitement la plaque d'accès pour l'équipage
On distingue parfaitement la plaque d'accès pour l'équipage

Si le B1 Bis n'est pas réactif, il a au moins le mérite d'être résistant. En mai 1940, aucune arme antichar allemande est capable d'en venir à bout. Même le Panzer III, ayant pourtant comme rôle premier l'engagement les chars lors de la campagne de France, est inefficace avec son canon de 37 mm. D'ailleurs il est confirmé, qu'un B1 Bis a encaissé au cours d'un affrontement 90 obus antichar de tous calibres avant d'être mis hors combat par un tir tendu d'une pièce d'artillerie de 88 mm à l'origine anti-aérienne. En effet, la seule solution allemande pour contrer l'invincibilité du B1 Bis est l'utilisation de pièce d'artillerie de 105 mm et 88 mm en tir tendu. Mais ces pièces étant encore plutôt rares sur le front de France.


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