Bien qu'ils se soient bien comportés face aux Panzerdivisionen, les B1 Bis étaient bien trop sophistiqués pour leur temps et dotés d'une doctrine d'emploi obsolète. Cependant, sa mise au point sur 10 ans a permis d'équiper l'armée française d'un blindé fiable et efficace.
Sa conception incompatible avec la production en masse a été sans cesse modifiée afin de réduire le délai de fabrication. Si seulement 129 B1 Bis sont disponibles le 1er septembre 1939, l'effort de guerre va réussir à atteindre le nombre de 41 machines par mois. Considérable au vu de la complexité du char sachant qu'il n'en sortait qu'un faible nombre ( variable de 3 et 9 par mois ) avant la déclaration de guerre.
A la capitulation française, l'Allemagne met ainsi la main sur 161 B1 Bis qui seront utilisés en maintien de l'ordre. Certains seront transformés en char lance-flammes ou en chasseur de char.
Vrai gâchis ou dénouement inévitable, les B1 Bis avaient pourtant une supériorité technique écrasante leur permettant, avec un emploi différent, de marquer un net coup d'arrêt à l'avance des Panzers. Toutefois, la combinaison allemande d'appui au sol / arme blindée, cumulée à une chaine logistique dimensionnée à la guerre de mouvement, aura eu raison de ses géants d'acier désespérément statiques mais d'une résistance légendaire.