Char invulnérable, ou presque, le B1 bis dispose en revanche d'un panel d'armement capable d'affronter tous types de cibles. Ainsi, si les Panzers ont toutes les peines du monde à en venir à bout, son canon de 47 mm SA35 tirant des projectiles à une vitesse initiale de 650 m/s est capable de détruire sans difficultés les blindés de la Wehrmacht à distance de sécurité.
La pièce de 75 mm, fixe en débattement, n'offre aucun potentiel offensif, surtout face aux chars allemands toujours en mouvement. Le pilote est donc contraint de positionner le char dans la direction de son objectif avant de faire feu. Techniquement impossible pour un seul homme. Toutefois, son pouvoir explosif est capable de réduire toute résistance fixe, du nid de mitrailleuses au bunker léger.
Mais en ce mois de mai 1940, c'est l'armée allemande qui mène la danse et les B1 Bis lents et inadaptés à la guerre de mouvement sont bousculés par le rythme frénétique de la Blitzkrieg. Ainsi, le B1 Bis va connaître le même soucis logistique que ses congénères à la cocarde tricolore. Incapable de suivre l'évolution du front, la majorité des chars français tombent en panne d'essence et sont purement abandonnés, parfois sabordés, sur la bas côté de la route.