Renault, fort de son expérience dans le domaine blindé et soucieux de remporter le contrat, se précipite dans la construction d'un prototype. Alors que ce dernier reçoit ses ultimes finitions, le cahier des charges émet une nouvelle spécification. Le 21 juin 1934, il est ainsi demandé que le blindage soit porté de 30 mm à 40 mm afin de le mettre à l'abri de la majorité des armes antichars connues. Il est trop tard pour apporter les modifications et Renault présente malgré tout son prototype, baptisé ZM, à la Commission de Vincennes, le 20 décembre 1934. Bien qu'amélioré, il n'inclut pas les spécifications requises en matière de blindage et repart en usine. Il reçoit ainsi un blindage plus épais, portant la protection aux 40 mm requis et se voit monter une nouvelle tourelle APX.
Les essais sont repris en avril 1935, alors que de plus en plus de tensions naissent du fait du réarmement massif et rapide de l'Allemagne. Ainsi, dès le 29 avril, une première commande de 300 Renault R35 est passée. Face à l'urgence, il est décidé de sauter l'étape de pré-production. Le 4 juin 1936, les premiers R35 sont livrés. Ils sont rapidement mis à l'essai et les modifications nécessaires sont directement effectuées sur la chaine de montage. Une version destinée à l'export est également prévue.