Au début de l'année 1935, alors que le climat diplomatique en Europe se réchauffe à cause de la remilitarisation à peine cachée de l'Allemagne, le parc blindé français contient encore ses bons et loyaux char FT de fabrication Renault. Il s'agit pour la plupart de FT modèle 1931, une version réarmée du FT modèle 1917 de la précédente guerre, mais hors métropole, c'est le modèle 1917 qui prédomine largement. Ce constat d'obsolescence sur ces chars est fait dès 1932. Trop lourd, complexe et coûteux pour l'époque, ce programme est jugé inadapté à la production en masse.

En août 1933, un appel d'offre est lancé pour la construction d'un char d'accompagnement d'infanterie, dans la pure lignée des chars de la première guerre mondiale. L'accent est mis sur la protection pour palier efficacement à l'augmentation des calibres des canons et de la vitesse initiale des projectiles. 14 entreprises, dont la plupart issue du secteur automobile répondent présents.