Déployés dès 1936, à raison d’une compagnie indépendante comprenant 6 tankettes au sein d’une division d’infanterie, les Type 94 prennent une part active aux opérations militaires en Chine débutant le 12 décembre 1937. Ils sont alors engagés lors de mission de reconnaissance ou d’appui ponctuel des soldats nippons opérant à pied.

Face à un adversaire dénué de matériels antichars, le TK se révèle relativement efficace. Il est aussi vrai que le faible niveau d’instruction des troupes chinoises ne leur permet pas d’affronter des véhicules de guerre aussi «perfectionnés». Par ailleurs, son excellente mobilité compensant l’absence de routes, le Type 94 joue un rôle de tracteur de munitions à destination des premières lignes.

Lorsque le Japon déclare la guerre aux Anglais et aux Américains, la chenillette est évidemment totalement surclassée, son concept remontant effectivement aux années 1930. D’autre part, outre son armement peu puissant, son équipage de seulement 2 hommes dessert son potentiel tactique. Le chef de char doit surveiller la situation extérieure, servir la mitrailleuse, veiller à son approvisionnement, donner des ordres au pilote et, comme ci cela ne suffisait pas, la tourelle n’est pas motorisée et demande donc un effort physique pour pivoter.

Faute de mieux, Tokyo engage le Type 94 TK au sein de ses divisions d’infanterie opérant dans le Pacifique. Il accompagne les soldats nippons en Birmanie, aux Indes orientales hollandaise, aux Philippines et dans les îles du Pacifique Sud. La Marine japonaise l’enrôle également avec ses forces terrestres. Hélas, face aux tanks anglais et américains, la chenillette avoue rapidement ses limites. Il est toutefois bon de noter qu’en aucun cas le Type 94 n’a été conçu pour affronter des chars.