Armer le front de l'Ouest


Le prototype du Firefly est prêt le 6 janvier 1944, soit seulement 7 mois après le début du projet. Une fois les tests réussis, une première commande de 2100 unités est passées par l'armée britannique. Le travail s'effectue rapidement, si bien que 342 Firefly sont déjà convertis au 31 mai 1944, dont 120 équipent les régiments blindés.

Le manque de Sherman V, déjà utilisés pour de nombreuses conversions, ralentit parfois la production, et explique sans doute le choix de convertir également des Sherman I et I Hybrid. C'est toutefois la pénurie générale de Sherman qui gène le plus : outre un ralentissement de la fabrication de ces modèles au profit de ceux armés du canon de 76 mm, il faut aussi compter sur la création de stocks importants par les Américains, avant le débarquement de Normandie, en prévision des pertes à remplacer. Il est même nécessaire d'utiliser à partir d'automne 1944 des chars reconditionnés après avoir été endommagés ou même incendiés. Dans ce dernier cas, la baisse de qualité du blindage exposé à une chaleur extrême pose un réel problème de protection.

Ce Firefly laisse apercevoir sa chaise de route improvisée sur son glassis
Ce Firefly laisse apercevoir sa chaise de route improvisée sur son glassis

Au 31 juillet 1944, 699 exemplaires du Firefly sont construits. Ils équipent les pelotons blindés à raison d'un Firefly pour 3 Sherman ou Cromwell. Le succès du nouveau char est tel que les unités en réclament davantage afin d'atteindre un idéal de 2 Firefly pour 2 chars Sherman. Cet objectif peut être atteint à la fin 1944 mais la pénurie de Sherman entraine une baisse de cette proportion en mars 1945. Au total, 2139 Firefly sont produits sur les 3260 commandés.


Partagez un peu d'Histoire