22 juin 1941 : Opération Barbarossa
L’Allemagne lance ses forces armées sur la Russie malgré le pacte de non agression germano-sovietique.
153 divisions allemandes, 4 millions d'hommes, 600 000 camions, 4000 chars, 7000 canons et 3000 avions. Dans les 1ères minutes de l'offensive, 1500 appareils russes sont détruits au sol. 400
autres seront détruit en vol quelques heures plus tard. L'avance allemande est foudroyante sur 3000 km, dans 3 directions.
Pourtant, ce succès masque un terrible manque de préparation stratégique et une très large sous-évaluation du matériel russe, en qualité et en quantité.
C'est ainsi qu'apparait le char lourd Klimenti Voroshilov, du nom du ministre de la guerre soviétique de l'époque, ou plus simplement KV. Ce monstre d'acier est une véritable surprise pour les
soldats allemands car avec ses 110mm de blindage frontaux, il résiste à toutes les pièces antichars allemandes, ou presque.
En effet, en été 1941, l'armée allemande ne dispose que de canons PAK sous dimensionnés de 37mm qui s'avèrent totalement inefficaces. Les Panzers ne font guère mieux, le canon
court de 75mm monté sur le Panzer IV est lui aussi impuissant face au blindé russe. Seul le canon Flak 88, dérivé du canon antiaérien parvient à le mettre hors combat.
La tendance s'inverse en 1942 avec l'apparition du canon long de 75mm qui équipe les panzers IV et surtout avec la mise en service du terrible char lourd Tigre armé d'un tout nouveau canon de 88mm dérivé du Flak 88 et contre lequel le KV ne peut rien.
Le KV, invincible en 1941, devient une cible lente et sous-armée pour les tankers allemands, comme la majorité du parc de blindé russe. Le KV souffre aussi de la comparaison avec le nouveau char
moyen russe, le T-34. Ce dernier est plus léger, plus mobile, plus fiable, plus rapide et conserve la même puissance de feu. Ainsi, à quoi bon avoir un char lourd si sa puissance de feu égale
celle d' un char moyen ?
La conclusion est sans appel pour l'Armée Rouge : il faut un nouveau char lourd pour remplacer le KV.