Koursk, l'offensive d'été de la Wehrmacht en juillet 1943, qui a pour but de reconquérir les territoires perdus en hiver se frotte à plusieurs régiments équipés de SU-152. Avec l'aide de leur cousins SU-76 et SU-122, ils participent à l'échec de la dernière opération d'envergure allemande sur le front russe. Bien profilés et bas sur chenilles, ils sont une gêne pour les panzers, qui ont bien du mal à en venir à bout. Le SU-152 est une véritable surprise pour les allemands. Néanmoins, un point important mérite d'être souligné : lorsque les SU-152 arrivent à Koursk, ils ne disposent pas d'obus perforants et les équipages ne peuvent compter que sur l'onde de choc des munitions explosives pour mettre hors de combat les panzers.

Cependant, l'un des régiments revendique en seulement 3 semaines de combats, un total de 12 chars Tigre et 7 Ferdinand détruits. Comme à son habitude, la propagande communiste a vraisemblablement revisité le tableau de chasse des SU-152 car il serait étonnant que les 12 automoteurs lourds aient pu faire un nombre si important de victimes parmi ces deux chars lourds allemands. D'autant que les pertes concédées par la Panzerwaffe, bien plus fiables, sont bien en deçà des chiffres russes, notamment pour les Tigres. Quand aux Ferdinand, les pannes mécaniques et les mines sont en majorité responsables de leur destruction. Il semble qu'un seul Ferdinand ait été réellement mis hors combat par un SU-152. Le coup au but aurait tué les servants au moment de l'impact, mais l'équipage soviétique ne l'aurait appris qu'ultérieurement, car, vu de l'extérieur, le chasseur de char ne présentait aucuns dommages.