Développer dans les années 1960 et 1970 un appareil employant des projectiles conventionnels et des missiles s’avèrent une tâche complexe et partiellement impossible. Ses carences, ajoutées à la mauvaise fiabilité du canon de 152 mm et des installations électroniques, hypothèquent son déploiement opérationnel. Face aux tubes de 105 mm, puis de 120 mm, le MGM Ford-51 Shillelagh doit avouer son infériorité.
Finalement, sans jamais avoir employé un seul de ces blindés antichars en opération, le M60A2 est progressivement retiré du service opérationnel. Le «Starship» aura plutôt, en définitive, fait office de laboratoire roulant permettant de tester et d’améliorer des techniques de pointe. Les progrès en découlant vont être par la suite transposés avec succès au M1 Abrams.
Pour parer à l’allonge conséquente des 120 mm occidentaux, l’URSS va, elle aussi, mettre au point des missiles, lancés par le tube de 125 mm de ses T-80. Même si leurs performances sont supérieures en termes de champs d’action, leur utilisation illustre un constat d’impuissance des ingénieurs en balistique soviétiques, qui ne peuvent que reconnaître l’avance technologique de leurs homologues de l’Ouest, comme l’ont fait en leur temps les autorités militaires américaines.